L'horloge centenaire
L'HORLOGE CENTENAIRE
Oh horloge ! tu peux être fière
Te voilà bientôt centenaire.
Alerte malgré le poids des ans,
Ton balancier cuivré toujours en mouvement,
Tes aiguilles toujours trottant,
La grande allègrement, le petite plus lentement,
Tu continues à sonner les heures et les demies,
Gardienne du temps de nos jours et de nos nuits.
Autrefois, à la Châtaigneraie,
Bien calée entre armoire et buffet,
Chaque semaine vous étiez astiqués.
Dans l'unique pièce d'une demeure,
Modeste certes mais pleine de chaleur,
Tes sons s'accordaient aux évènements
Tic-tac insouciants aux bons moments
Ding-dung si graves dans les tourments.
Te voilà maintenant à Bréhalé
Rythmant la vie d'un couple de retraités.
De la terre battue tu es passée
Au sol de parquet ciré.
De ta hauteur, presque au plafond,
Tu domines les autres meubles du salon.
N'as-tu pas la nostalgie du passé
Dans cette pièce à certains moments inoccupée ?
Mais là, dans ce douillet environnement,
Te tenant compagnie, dans un encadrement,
La photo de nos chers parents.
Et passe le temps… et passe la vie…
Dis-nous, horloge, si à toi aussi
Tout comme à nous, ils te manquent toujours autant !
Ne pourrais-tu tic-tacquer en reculant
Et faire que nous redevenions enfants ?
(MaminouAnnick)