3 brins de muguet pour 1000 mercis
(ce texte a été écrit par le frère de ma maman qui est aussi mon parrain, qui me l'a envoyé ce matin)
Comme beaucoup d’entre vous sans doute, j’ai du muguet dans mon jardin en train de préparer ses clochettes au moment où j’écris ces lignes et, en cette période si particulière et douloureuse, j’ai pensé l’utiliser le 1er mai (ou avant selon son fleurissement) pour dire merci à tous ceux qui risquent leur vie pour nous soigner, nous nourrir, nous rendre de multiples services. Vous voulez vous associer à ma démarche ? Alors, rien de plus simple ! Voici un mode d’emploi possible mais vous pouvez en inventer un autre. Quoi qu’il en soit, pour ce faire, respectez scrupuleusement les règles de confinement et les précautions sanitaires.
Choisissez un emplacement visible de la rue : rebord de fenêtre, clôture, dessus de boîte aux lettres, tronc d’arbre… pour y exposer, enrubanné avec amour, un petit bouquet de muguet accompagné d’un mot, d’une courte phrase à votre convenance : merci, espoir, courage, soutien, confiance, on vous aime… Faute de muguet, faites appel à d’autres fleurs ou à des symboles qui peuvent naître de votre imagination, pourquoi pas un dessin d’enfant, une caricature en lien avec la lutte contre le virus…
Un petit bouquet de muguet mais pourquoi ? Pour faire passer un triple message.
Bien évidemment, dire merci. D’abord, bien entendu, à ceux qui sont en première ligne : soignants des hôpitaux, cliniques, EHPAD, maisons de retraite, docteurs de nos cabinets de santé… mais aussi personnels de service qu’on a un peu tendance à oublier, infirmiers et infirmières itinérants, les personnes qui interviennent au domicile des personnes âgées ou malades pour divers services, les enseignants qui accueillent les enfants des soignants, les caissières des magasins, les éboueurs, les distributeurs de journaux, ces derniers contribuant, à leur façon, à rompre la solitude de certaines personnes tout comme de multiples bénévoles qui font preuve d’ingéniosité dans ce domaine ... Les lecteurs complèteront eux-mêmes cette liste, tant on pourrait encore l’élargir.
Par ce geste symbolique, apporter aussi notre soutien aux malades du coronavirus, à leurs proches rongés par l’inquiétude, aux personnes qui souffrent de solitude, de ne plus voir des gens qu’ils aiment, à ceux qui ont été endeuillés par la mort d’un être aimé dans des circonstances encore plus douloureuses qu’à l’ordinaire et qu’ils n’ont pu accompagner comme ils l’auraient souhaité.
Susciter l’espérance car, comme le muguet qui semble mort pendant l’hiver mais qui renaît à l’approche du printemps pour fleurir de plus belle, il y aura bientôt des lendemains qui chantent !
Bien sûr, nous aimerions porter ce bouquet au domicile d’un être cher ou sur la tombe d’un proche mais, confinement oblige, nous nous contenterons d’un envoi virtuel, accompagné de tendres pensées.
A tous les lecteurs de ce journal qui n’hésiteront pas à diffuser cette initiative par tous les moyens à leur disposition, je dédie cet acrostiche anticoronavirien. J’ai bien conscience qu’il ne suffira pas à éradiquer le mal mais puisse-t-il mettre un peu de baume au cœur de chacun !
Connard de virus
On ne va pas te laisser faire !
Rentre sous terre,
Oublie-nous !
Nos soignants
Auront ta peau !
Va au diable, satané Covid :
Il te ressemble !
Restons confiants en l’avenir,
Unis et combatifs pour dire :
«Sus à l’ennemi ! »
Gilbert GUILLO, Guégon (56)
A ceux qui recevront ce texte
Cet article devrait paraître mais très résumé dans Ouest-France Morbihan du 29/04, rubrique « Infolocale », et peut-être, un peu plus complet, à une date que je ne connais pas, dans le « Courrier des lecteurs » de ce même journal. Il paraîtra aussi dans l’hebdomadaire morbihannais « Le Ploërmelais » (semaine 17 en principe).
Si le cœur vous en dit, vous pouvez vous associer à cette initiative et en faire la plus large diffusion par les moyens à votre convenance. Portez-vous bien. Cordialement. Gilbert